Conditions de validité du déficit foncier
Pour qu’un déficit foncier soit valide, cela passe par le respect de deux conditions fondamentales :
- Le bien doit être loué jusqu’au 31 Décembre de la troisième année qui suit l’imputation du déficit foncier.
Cela veut dire que si vous réalisez par exemple un déficit en 2021, la loi vous impose de louer le bien en question jusqu’en 2023.
- Les travaux déductibles des revenus fonciers doivent être payés dans l’année en cours
Déduction du déficit foncier : Une déduction plafonnée ?
La réponse est oui. En effet, vous pouvez déduire annuellement de vos revenus, et ce jusqu’à 10 700 € de déficit foncier. Ce montant s’élève à 15 300 € dans certains cas.
Mais ce plafonnement ne veut pas dire que vous perdez le bénéfice de l’excédent du déficit foncier. La loi vous autorise à le reporter. Du coup, il peut être déduit :
- Durant 6 ans de votre revenu global
- Durant 10 ans de vos seuls revenus fonciers
Revenu global et revenu foncier : Quelles différences ?
Le revenu foncier n’est rien d’autre que l’ensemble des loyers perçus lorsque vous louez un bien immobilier non meublé. Par contre, quand il s’agit de recettes locatives sur un bien immobilier meublé, on parle plutôt de Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC).
Par ailleurs, comme son nom l’indique, le revenu global est l’ensemble de tous vos revenus aussi bien fonciers que non fonciers.
Quelles sont les charges déductibles ?
De vos revenus fonciers, vous pouvez déduire les charges suivantes :
- Les frais de gestion et d’administration du bien
On peut citer parmi ceux-ci, la rémunération du concierge, les frais d’une agence immobilière ou d’un syndic de copropriété.
Il en va de même de tous les impôts liés au logement et non récupérables auprès du locataire
Elles sont déductives, à condition que vous n’ayez pu les récupérer chez votre locataire, à la date du 31 Décembre de l’année suivant son départ
- Les dépenses de réparation et d’entretien
La particularité ici est qu’il doit s’agir de travaux engendrés par la vétusté du local ou encore pour en faciliter la location
- Les provisions réalisées pour charge dans le cadre de la copropriété
- L’indemnité d’éviction ou de relogement d’un locataire
- Les intérêts et frais d’emprunt
- Les primes d’assurance